PROJECTIONS dans le cadre du projet :
« ESTHETIQUE DE LA RAGE » / Sélection de la brigades des Images 2017
AUSSI LOIN QU’UN ENDROIT / Amandine Ferrando / 7 min / 2017
La rage.. n’est peut être que le moteur de notre survivance.
Celle qui vient du dehors – celle qui nous heurte en plein dans nos intérieurs . Par la beauté nous trouvons la force de contempler les barrières qui nous sont parfois imposées.
ils tenaient les murs comme on tient le gouvernail d’un bateau
Ils voyaient le ciel dans le ciment et des oiseaux dans les graviers . Amandine Ferrando
Le projet « Esthétique de la rage » est composé d’une exposition et d’une sélection de courts-métrages.
Le 17 octobre 2017 au Shakirail dans le 18e arrondissement, 72 Rue Riquet, 75018 Paris
Le Dimanche 12 Novembre 2017 :Projection au Cinéma de Villiers-sur-Marne à 11h & brunch
Exposition : Vernissage de l’exposition le samedi 4 novembre 2017, Centre d’Art Aponia.
La rage, c’est ce qui surgit dans les cités des quartiers nord de Marseille, les prisons surpeuplées, les écoles défavorisées, les camps migratoires ; là où tout est organisé pour que la vie des humbles soit une humiliation. L’esthétique de la rage fut portée par l’Abbé Pierre, Coluche, Daniel Balavoine, elle amena révolte, réparation, soutien aux plus démunis. Cette sélection sociologique est également politique : les jeunes de la classe favorisée occupent en majorité les grandes écoles. Cette répartition élitiste se présente comme naturelle alors qu’elle n’est qu’un diktat dirigé par un petit groupe social. Il en va de même pour les jobs de survie : les emplois aidés, les emplois précaires sont stigmatisés. L’égalité n’existe pas, c’est un mensonge de dire que l’on peut étudier en livrant des pizzas. Les grands groupes et leurs actionnaires deviennent de plus en plus riches alors que les salaires ne permettent pas de se loger dans les capitales. Il faut s’exiler loin du centre et il est interdit aux plus pauvres d’y revenir pour ne pas polluer l’atmosphère. L’idée prégnante est de cantonner les exploités dans des villes dortoirs loin des centres touristiques, avec les migrants, les fous, les prisonniers. De cette oppression physique et mentale vient d’abord la consternation, l’épuisement, la non-vie, mais à force de coups répétés l’homme comme l’animal peut à tout moment se révolter. Les cinéastes et les artistes présents dans cette exposition ont chacun à leur manière un haut le cœur, un questionnement rageur et esthétique sur l’échelle des valeurs.
Laurent Quénéhen
Films : Alison Bignon, Boris du Boullay, Jose Manuel Carrasco, Alexei Dmitriev, Amandine Ferrando, Carlos Gómez-Trigo, Stephen Gunning, Yves-Marie Mahé, Donnie Nasko, Markela Panegyres, Pedro del Río.
Exposition : Jérôme Avraham Benarroch, Franco Bellucci, Klervi Bourseul, Anibal Brizuela, Julie Dalmon, Odonchimeg Davaadorj, Claude Lévêque, Tina Merandon, Marlène Mocquet, Gwénaëlle Plédran du Boullay, Eric Pougeau, Vincent Prieur, Jeanne Rimbert, Chloé Silbano.